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03/20: Earth Hour 2020 – Faites entendre votre voix pour une mer et un littoral méditerranéens sains

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Ce samedi 28 mars 2020, à 20h30, éteignez vos lumières pendant une heure

Lancée par le WWF et ses partenaires à Sydney, en 2007, comme un événement où on éteint symboliquement les lumières, Earth Hour (ou Heure de la Terre) est aujourd'hui l'un des plus grands mouvements populaires pour l'environnement au monde. Organisé chaque année le dernier samedi du mois de mars, Earth Hour mobilise des millions de personnes dans plus de 180 pays, qui éteignent leurs lumières pour manifester leur soutien à notre planète.

Earth Hour va au-delà de l'action symbolique consistant à éteindre les lumières et est devenu un catalyseur de l'impact positif sur l'environnement.

En participant à Earth Hour, le Plan d'action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE/PAM) vise à sensibiliser le public à la nécessité de réduire la pression exercée sur les écosystèmes marins et côtiers de la Méditerranée, notamment par les effets du changement climatique.

En cette Super Année pour la nature et la biodiversité, le système de la Convention PNUE/PAM-Barcelone appelle à une "Super Année pour la mer et le littoral méditerranéens" basée sur l'engagement fort exprimé par les Parties Contractantes dans la déclaration ministérielle de Naples dans quatre domaines d'action prioritaires : les déchets marins, le changement climatique, la biodiversité et l'économie bleue.

À l'occasion de Earth Hour 2020, nous vous demandons de faire entendre votre voix pour la nature et d'appeler à une action audacieuse pour protéger les écosystèmes et la biodiversité dans la région méditerranéenne. Éteignons les lumières pendant une heure et arrêtons la pollution pour la vie en adoptant des choix de vie permettant de réduire les déchets plastiques en Méditerranée, l'une des mers régionales les plus touchées par les déchets marins dans le monde.

Comment vous pouvez aider

  • Si vous êtes sur les réseaux sociaux, participez à la campagne digitale en utilisant le tag @EarthHour et les hashtags #EarthHour et #BarcelonaConvention dans vos posts. Utilisez les faits et chiffres fournis ci-dessous pour faire connaître l’état critique des écosystèmes méditerranéens.
  • Ajoutez le logo Earth Hour à votre site et votre profil sur les réseaux sociaux, ainsi que les bannières Earth Hour sur votre site web. Cliquez sur ce lien pour télécharger le kit de communication de Earth Hour.
  • Éteignez vos lumières pendant une heure le samedi 28 mars 2020 à 20h30 (heure locale).
  • Bannissez les déchets plastiques en cherchant des alternatives aux emballages alimentaires, en abandonnant l’utilisation des sacs plastiques à usage unique et en mettant fin aux déchets marins.
  • Joignez-vous à nous pour saluer l'action de deux Parties Contractantes à la Convention pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée (Convention de Barcelone) :

Le Monténégro, où le Ministère du développement durable et du tourisme a récemment mis fin à l'achat et à l'utilisation de certains produits en plastique tels que les pailles et les bâtonnets, et opté pour de l'eau du robinet dans des carafes en verre plutôt qu'en bouteille.

La Tunisie où une interdiction des sacs plastiques à usage unique dans les supermarchés est entrée en vigueur le 1er mars 2020. Cliquez ici pour en savoir plus.

N'oubliez pas que vos choix sont importants. Encouragez vos amis, vos collègues et votre audience à participer activement à Earth Hour.

Connaître les faits

Les écosystèmes sous pression

  • La région méditerranéenne compte plus de 510 millions d’habitants, soit 7 % de la population mondiale. Un tiers de ces habitants vivent près de la mer, le long des régions côtières de la Méditerranée.
  • Plus de 20 % du trafic maritime mondial transite par la mer Méditerranée, ce qui expose les écosystèmes aux risques de pollution marine et les populations côtières aux risques sanitaires causés par la pollution atmosphérique des navires.
  • La Méditerranée se classe parmi les premières destinations touristiques du monde. Les arrivées internationales ont sextuplé depuis 1970, pour atteindre 337 millions en 2017. Les croisières ont triplé depuis 2000, atteignant 28 millions de visites de passagers en 2018. Selon ce rapport du WWF, le tourisme estival génère une augmentation de 30 % des déchets dans certaines municipalités côtières.

La dépendance au plastique nuit à la nature en Méditerranée

  • L'une des plus grandes quantités de déchets flottants, atteignant 64 millions de pièces/km2, a été enregistrée en Méditerranée. On estime que 0,5 milliard d'objets reposent sur le fond marin de la mer Méditerranée avec des densités dépassant parfois 100.000 objets/km2.
  • La mer Méditerranée reçoit des déchets provenant des zones côtières et des rivières qui traversent les grandes villes. On estime que 200 tonnes de plastique sont jetées dans la mer chaque année. Les experts parlent d'"apport fluvial".
  • Le plastique représente 90 % des déchets marins flottants et 70 % des déchets marins qui gisent au fond de la mer.
  • La plupart des déchets marins trouvés sur les plages proviennent d’activités récréatives. Une analyse menée en 2016 sur 33 plages a indiqué que seuls cinq types de déchets marins, principalement des plastiques à usage unique (couverts/barquettes/pailles, mégots, couvercles, bouteilles en plastique et sacs de provisions) représentent plus de 60 % du total des déchets marins enregistrés sur les plages.
  • Les particules microplastiques ingérées peuvent libérer des substances chimiques, notamment des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques, qui peuvent être nocives pour le développement, la reproduction et le système nerveux de l'homme.

Nous pouvons vaincre les déchets marins

Les déchets marins ont diminué de 39 % par rapport aux valeurs de référence de 2016, selon une analyse préliminaire réalisée par le PNUE/PAM en novembre 2019. L'analyse a pris en compte les données fournies par 13 pays méditerranéens, y compris les résultats obtenus lors de la mise en œuvre de 20 projets pilotes « Adopte une plage » de taille moyenne, mis en œuvre par le PNUE/PAM dans 10 pays. Adopte une plage est un programme de gestion axé sur la sensibilisation et la participation de la communauté à la prévention des déchets et aux activités de nettoyage, suivant une méthode standard développée par le PNUE/PAM.

La Méditerranée abrite des habitats et des espèces uniques, mais l'empreinte d’un développement humain démesuré écrase la biodiversité

  • La mer Méditerranée est la plus surexploitée au monde, 62 % de ses stocks de poissons étant aujourd'hui surexploités et risquent de s’épuiser, selon ce rapport de la FAO.
  • Les engins de pêche perdus ou jetés et autres équipements de pêche abandonnés sont responsables de la "pêche fantôme" qui piège les organismes et épuise davantage les stocks de poissons. La pêche fantôme se perpétue notamment parce que les animaux piégés et morts agissent comme des appâts qui attirent et piégent d'autres organismes.
  • Jusqu'à 80 % des tortues marines sont touchées par les déchets dans certaines zones de la Méditerranée.

L'impact du changement climatique est une pression supplémentaire pour les écosystèmes méditerranéens

  • La région méditerranéenne s'est réchauffée d'environ 1,5°C depuis l'époque préindustrielle, soit 20 % de plus que la moyenne mondiale, selon le MedECC - une interface science-politique que le PNUE/PAM soutient par l'intermédiaire de son Centre d'activités régionales, le Plan Bleu.
  • L'acidification de l'eau de mer et l'augmentation de la température de la mer ont déjà provoqué la disparition de 41 % des principaux prédateurs, dont les mammifères marins.
  • L'élévation du niveau de la mer devrait varier de 0,45 m à plus de 2 m d'ici 2100.

L'ampleur et l'intensité des proliférations de méduses ont été favorisées par l'augmentation de la température de l'eau, qui en fait une espèce nuisible, car elles sont présentes en nombre inhabituel et perturbent les écosystèmes.

Lors de la Journée mondiale de la vie sauvage (3 mars), nous avons exprimé notre inquiétude face au stress incessant que les activités humaines non durables et la surexploitation des ressources naturelles exercent sur la biodiversité de Mare Nostrum. Lire l'article ici.

Source : www.unepmap.org