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Introduction

La Méditerranée, dont la superficie ne représente que 0,7 % de la surface des eaux marines de la planète, se caractérise par une diversité spécifique relativement importante ; ceci est particulièrement vrai pour les espèces de végétation marine. En effet plus d’un millier d’espèces végétales marines macroscopiques sont signalées en Méditerranée.

L’endémisme est une des principales caractéristiques de la faune et de la flore marine en Méditerranée où 20% des espèces d’algues recensées sont endémiques.

Le rôle de ces espèces dans le maintien de l'équilibre des écosystèmes marins est primordial. Les conséquences directes et indirectes de leur régression sont multiples tant sur le plan écologique qu'économique (production primaire, frayères, nurseries, stabilité des côtes, …).

Le comblement d’espaces marins ou lagunaires, le grossissement des plages ainsi que les divers ouvrages entrepris sur la côte (ports, marinas...) entraînent une dégradation des fois irréversible des herbiers. Dans les zones marines affectées par la pollution on enregistre souvent soit la disparition totale des peuplements végétaux soit la prolifération excessive de seulement une ou de quelques espèces; il s’ensuit donc une érosion de la diversité biologique.

L’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action pour la conservation d’une espèce ou d’un groupe d’espèces est un moyen efficace pour guider, coordonner et renforcer les efforts des pays méditerranéens pour la sauvegarde du patrimoine naturel de la région. Ainsi le Plan d’action pour la conservation de la Végétation marine en Mer Méditerranée fait partie d’une série de Plans d'Action, adoptés par les pays méditerranéens, dans le cadre de la Convention de Barcelone et, consacrés à la conservation d'espèces ou groupes d'espèces.